What makes you Beautiful [Nouvelles]

Harry, Zayn, Niall, Louis et Liam ! La voix du présentateur retenti partout dans la salle. Soudain, les garçons apparaissent sur la scène, plus beaux et plus élégants que jamais. On reconnaît la chevelure blonde de Niall, la démarche chaloupée de Liam ou le rire ravageur de Louis. Assise au fond de la salle, je crois au bonheur. Pour une fille qui les suit depuis leur début, qu’elle plus grande joie que de les voir enfin, les garçons de mes rêves se dresser devant moi et commencer à chantonner, de leurs magnifiques voix, que je suis belle, que je l’ignore, et que c’est cela qui fait ma beauté ? Ils ne s’adressent pas à moi en particulier, mais malgré les centaines d’autres filles présentes dans la salle, je ne peux empêcher mes poils de se dresser sur ma peau, me faisant ressentir un agréable frisson de chaleur et de bien être. You're Insecure, don’t know what for… Les secondes passent, ils chantent, dansent, se trémoussent au rythme de la musique qui les a fait connaître dans le monde entier. Ils sont jeunes, beaux, célèbres, drôles, attachants. Je sais très bien au fond de moi que ce n’est qu’un Boys band et que dans quelques jours, quelques mois tout au plus, j’aurais horreur de ces garçons, de leurs voix d’or et de leurs têtes d’anges. Mais il est encore temps pour moi de profiter de cet instant de légèreté et c’est en synchronisation avec toutes les autres filles présentes que j’entame le refrain sous le regard ravageur des garçons. Baby you ligth up my world like nobody else… Pendant quelques secondes ils s’arrêtent de chanter, je croise le regard d’Harry, et tout repart, la chanson continue, leurs voix reviennent emplirent la sale et le regard d’Harry s’est détourné depuis longtemps. Zayn monte dans les aigus, Harry le relève et le refrain revient à nouveau. Les filles sont en transes, elles chantent, tapent des mains, dansent, prennent des photos, des vidéos, de leurs idoles, des garçons qu’elles chérissent. J’entonne gaiement « Nananananananana, nananananana. » Harry commence son solo, et je préfère me taire, fermer les yeux et laisser la sublime voix du chanteur me submerger. Les images du clip me reviennent en mémoire, je revois le sourire tombeur de Niall, la chevelure de Zayn voler au vent, les fossettes rouges de Louis, les rires et la bonne humeur des images. Je repense à leur parcours, à l’album que j’ai acheté avant même sa sortie en France, aux tonnes de posters qui cachent ma tapisserie, aux 200 messages à Cauet sur Twitter pour qu’ils viennent à NRJ. Je repense à leur venue en France, à ce que j’ai manqué ce jour là. Je me souviens de mon voyage à Paris, quelques jours après, de l’air solennel que j’ai pris en entrain dans le Virgin, en m’imaginant qu’ils avaient étés là. Je ressentais comme leur présence, dans ce lieu qui, pendait quelques heures, avaient étés leur. La jalousie que j’ai ressentie en voyant le Tee-shirt à leur effigie portée par une fan, comme moi. Qu’elle joie à présent de posséder le mien ! Dans la salle devenue silencieuse, les dernières notes de la musique retentissent et Harry termine la chanson « That’s what m akes you beautiful ». Une seconde, puis deux, de silence, puis les cris, les exclamations et les applaudissements surgissent, emplissent la salle et.. plus rien. La chanson est finie, la vidéo terminée, mon rêve brisée. Jamais je ne les rencontrerais.

Assise sur un banc, mon baladeur sur les oreilles, j’écoute leur album. One Direction. J’ai connu ce groupe il y a un peu plus d’un an maintenant. Partout sur les forums francophones, je voyais écrit leurs noms avec des cœurs. Je pensais à une vulgaire série. Et un jour, ça m’a pris, je suis allée chercher sur Google . Qu’elle n’a pas été ma surprise de me rendre compte que je les connaissais déjà ! J’avais déjà vu nombres de photos d’eux. J’avais d’ailleurs craqué sur le blondinet, et j’avais enregistré sur mon ordinateur plusieurs photos de lui, sans même chercher à savoir qui il était, croyant en un parfait inconnu. Google, Wikipédia, sites de fan. Ce jour là, j’ai enchaîné, jusqu’à me rendre sur YouTube, et à écouter la chanson qui résonne en ce moment même dans mes oreilles. Je suis honnête. Je n’ai pas aimé la première fois. C’était tellement différent de ce que j’écoutais d’habitude. Mais je me suis forcée. Je l’ai écoutée en boucle, jusqu’à la connaître par cœur. Puis j’ai regardé les vidéos de X Factor. Torn. Kids in America. J’ai adoré. J’ai passé les jours suivants à me renseigner sur eux, à collecter des images, des interviews, des informations. J’étais fan. Je rouvre les yeux. Grâce à moi, beaucoup de gens ont connus le groupe au collège. Sur Internet aussi, j’ai participé à leur succès. Cauet peut témoigner, mes phrases personnelles d’msn aussi, les nombreux forums où je suis inscrite en est encore une fois la preuve. Le parc est silencieux en cette matinée de printemps. Il faut dire qu’il est bien tôt encore pour être dehors. Je suis à Londres, depuis quelques jours déjà. En voyage avec mes parents. Eux, dorment encore. Je suis partie faire un footing. J’ai besoin de me défouler. Et de rêver un peu. Rêver que, par pur hasard, j’entende le rire de Louis ou je croise la chevelure bouclée d’Harry, le regard hasardeux de Zayn. Le soleil est léger, mais suffisant pour créer sur ma peau une agréable sensation de chaleur. Il y a un petit coup de vent, les cheveux des passants s’envolent. Cela doit fait un bout de temps que je suis assise sur ce banc à rêvasser car le parc se remplit peu à peu. Il faut dire que la journée est ensoleillée, agréable. On peut facilement se laisser tenter par une baignade dans le lac, ou encore par ce marchand de glaces ou une bande de garçons patientent avant l’ouverture. A ma droite, j’entends un petit rire, discret, fin, joyeux, enthousiaste. Il me rappelle celui de Louis. Je tourne la tête pour apercevoir un garçon d’une dizaine d’année entrain de courir, poursuivi par une anglaise à peine plus jeune. Leurs rires se mêlent et à leur chevelure brune, on peut facilement deviner qu’ils sont frères et sœurs. Assise sur un banc non loin de moi, leur mère les regarde d’un air attendri. Je me détourne, referme les yeux quelques instants. Des cris de satisfactions me font les rouvrir quelques minutes plus tard, alors que Stole my heart emplit ma tête de sa douce mélodie. Le vendeur de glace à ouvert et les garçons se délectent. Je dois avouer qu’ils sont plutôt mignons. Enfin, pour le peu que j’ai aperçu avant, car ils me tournent le dos. L’un deux à une magnifique tignasse blonde, exactement comme mon petit…Niall ! Londres. Niall. Blond. Il ne me fait plus aucun doute. Je reconnais d’ailleurs son style à présent. Ses cheveux teints qui laissent apercevoir une mince chevelure plus foncée en dessous, des chaussures montantes, un sweat sur un pantalon très classe. Tout à fait son genre. Je suis tellement stupéfaite, tellement heureuse, que, je mets quelques secondes à me rendre compte qu’ils s’éloignent. J’essaie de crier mais mon appel me reste coincé en travers de la gorge. Si je l’appelle, il risque de partir, et d’autres fans vont le poursuivre. Mais il faut que je lui parle. Que je lui dise. Que je l’admire. Qu’il a un talent fou. Seulement, le voilà qui continue à s’éloigner avec ses amis. Tremblante, je me relève. Je ne sais pas quoi dire, quoi faire. Je me décide finalement, et je continue mon footing à un rythme plus lent, quelques pas derrière eux. Je les entends rigoler, parler de leur dernier concert, la veille même. Je ne me souviens pas avoir appris qu’il faisait un concert hier, mais qu’importe ! Soudain, ils bifurquent, et je me précipite pour ne pas les perdre de vue. Mais à peine ai-je tourné moi aussi que je me retrouve nez à nez avec les garçons qui me regardent d’un air moqueur. Niall, entrain d’allumer une cigarette se retourne enfin vers moi et je croise son regard. Pendant un instant, j’y crois, puis tout se brise. Ce n’est pas Niall qui se tient devant moi. Seulement un parfait inconnu.

Je t'ai déjà dit ce que j'en pensais, c'est magnifiquement bien écrit babe ♥.

Merci !
Hâte de voir un de tes textes..